Sur le versant est des crêts boisés, la petite tourbière du Chatelard s’attend à recevoir plus d’eau dans un avenir proche. Si le climat actuel n’est pas des plus favorables à son maintien, le travail du Conservatoire d’espaces naturel Rhône-Alpes va chercher à ramener l’eau dont les rigoles qui se creusent dans le chemin privaient la tourbière.

Cette opération est prévue de manière concertée avec la Commune, le SAGYRC, la CCPA, le Département et les divers acteurs concernés. Elle répond aux objectifs validés en début d’année par le comité de pilotage dans le cadre du nouveau plan de gestion du site : préserver son précieux cortège de sphaignes (ces longues mousses qui se gorgent d’eau) ; favoriser la qualité naturelle du boisement et continuer à sensibiliser autour de l’enjeu que représente cette tourbière.

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Un patrimoine naturel unique et précieux

Car, outre son caractère quasi « relictuel », la tourbière du Chatelard constitue une réserve d’eau de qualité en tête du bassin versant de l’Yzeron, une ressource à préserver ! En témoigne la présence d’un petit jonc inventorié seulement en deux localités dans le département, trouvant ici les conditions adaptées à son développement. A l’échelle des monts du Lyonnais, cette tourbière est l’unique représentante de sa catégorie et au sein de l’espace naturel sensible des Crêts boisés, elle apporte diversité naturaliste et originalité.

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Des actions concrètes pour l'avenir

Alors, pour continuer à contempler ce patrimoine malgré les changements climatiques ou pour garantir une bonne filtration et régulation de l’eau, le Conservatoire se rapproche notamment des forestiers afin que la gestion sylvicole à proximité reste favorable à ces enjeux. L’écoulement des eaux est amélioré au bénéfice de la tourbière, les inventaires naturalistes se complètent et le niveau de la nappe phréatique est régulièrement contrôlé.

t.chatelard sphaignes

Une démarche participative et concertée

Pour mieux faire comprendre ce projet, Lou et Marie-Lou étaient présentes cette année à la Fête de la fraise au nom du Conservatoire. En septembre une réunion technique sur le terrain prévoyait les prochains travaux  alors que le Comité de pilotage planifiait en octobre les actions nécessaires en 2026.

Un travail de longue haleine, basé sur les connaissances scientifiques et techniques mais surtout sur une indispensable acceptation collective qui donne à la tourbière du Chatelard une image de « bien commun » sous la bienveillance du propriétaire du site.

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